Il est Celui qui vient
L’année liturgique ne cesse de nous surprendre. On pourrait s’attendre à une lecture linéaire, historique, de la vie de Jésus. Or, nous commençons par un discours sur l’avènement du Fils de l’Homme. L’histoire nous est présentée comme le lieu d’enfantement d’un monde nouveau qui sera manifesté en pleine lumière, lors du retour du Seigneur à la fin des temps. Si le Christ est Celui qui vient, nous sommes un peuple d’espérance, en marche vers sa rencontre. Dès lors, il nous faut veiller, vivre sans crainte et dans la foi, cultiver une attente active. Rien ne serait pire que l’imprévoyance et nous sommes invités à vivre comme si le jour du jugement était déjà là (évangile). Et comment vivre cette attente sinon en prenant nos responsabilités dans le monde et dans l’Église, sinon en accomplissant sereinement la mission qui nous est confiée?
La première lecture rappelle et confirme la promesse de Dieu de conduire à son terme son projet: rassembler tous ses enfants dans l’unité et dans la paix. Cette promesse nous concerne et dynamise notre espérance d’un monde nouveau voulu par Dieu, monde de paix et d’unité. Nous sommes appelés à y collaborer en marchant à la lumière du Seigneur, éclairés par le Christ, parole du Père.
Dès lors, pas un instant à perdre. En effet, le Christ n’est pas seulement celui qui vient à la fin des temps. Il vient tout le temps, à chaque instant, dans le monde et dans nos vies. Le chrétien, s’il vit cette attente, ne peut se laisser aller à une douce somnolence. Fils de lumière, engagé dans la lutte contre les œuvres du mal, il lui faut revêtir le Christ, seule arme qui lui donnera la victoire sur les ténèbres (deuxième lecture). Attendant la venue du Seigneur, le chrétien est déjà signe et témoin du monde nouveau déjà promis. Espérer et attendre le Christ qui vient en demeurant attentif au monde présent, voilà ce qu’est vivre l’Avent.