Croire en Dieu qui sauve et rendre grâce
Une même situation à deux époques différentes. D’un côté, Naaman le Syrien, général d’une armée ennemie, atteint par la lèpre. Pourquoi irait-il se plonger dans l’eau du Jourdain? L’eau d’une terre ennemie serait-elle meilleure que celle des fleuves de Damas? Il va pourtant faire confiance à la parole d’Élisée. l’homme de Dieu: il est guéri de sa lèpre (première lecture).
De l’autre côté, dix lépreux dont l’un est Samaritain, un étranger et, pire encore, un schismatique méprisé des juifs. Eux aussi viennent à la rencontre de celui dont ils espèrent la guérison. Jésus leur demande d’aller se montrer aux prêtres. Ce n’était pas leur intention mais ils obéissent et tous sont guéris.
Ils obéissent à Jésus, en allant se montrer aux prêtres. Mais leur foi est insuffisante: elle ne va pas jusqu’au bout, jusqu’à l’action de grâce. Un seul, le Samaritain, montre une foi accomplie.
La guérison entraîne la conversion de Naaman et celle du Samaritain. L’un et l’autre comprennent que Dieu se moque des frontières, qu’il est le Sauveur de tous ceux qui lui font confiance. La foi n’est pas réservée à des races choisies. Dieu appelle tous les hommes à vivre dans son peuple et il attend la réponse de chacun. Cette réponse, les deux malades guéris sauront la donner en rendant grâce; alors, ils accèdent au salut: leur foi les a sauvés.
Cette foi, Paul la proclame au soir de sa vie. Elle est la cause de son emprisonnement; elle lui a donné le dynamisme pour sa mission; elle nourrit la certitude que sa prière n’est pas vaine. Cette foi au Christ, mort et ressuscité, est la base de toute prédication, le cœur de la foi de l’Église (deuxième lecture).