Prier sans cesse
L’efficacité de nos actions humaines peut nous séduire et minimiser le rôle de la prière. La liturgie de ce dimanche nous propose alors deux exemples à méditer.
Voici Moïse à Réphidim durant la traversée du désert. L’armée des Hébreux livre bataille aux Amalécites mais le vrai combat n’est pas dans la plaine où s’affrontent les guerriers. Il est sur la colline où Moïse est en prière, les mains inlassablement levées et tenant en main le bâton de Dieu. Il prie sans relâche, soutenu par Aaron et Hour. C’est de lui, de sa persévérance dans la prière, que dépend l’issue de l’engagement armé. Josué triomphera parce que Dieu a exaucé la prière de Moïse (première lecture).
Voici ensuite la veuve qui affronte un juge sans foi ni loi. Pendant longtemps, il refuse d’écouter la femme. Il finit par céder à ses demandes, non pour des raisons de conscience mais parce qu’il ne la supporte plus. Par contraste avec ce juge, Jésus met en lumière la sollicitude affectueuse du Père à l’égard de tous. Si un juge aussi inique finit par faire droit à la requête d’une pauvre femme obstinée, à plus forte raison Dieu saura-t-il écouter nos prières (évangile).
Les deux exemples qui nous sont donnés ne disent pas d’abord comment nous devons nous comporter à l’égard de Dieu, mais comment lui se comporte à notre égard. La contemplation de la bonté avec laquelle Dieu écoute les appels de ceux qui le prient doit nous inviter à une prière confiante, voire insistante et importune. II est donc encore question de la foi, de la nécessité de la nourrir d’une prière incessante qui trouve sa source dans la parole de Dieu.
Chaque dimanche, l’Église nous convoque à écouter la parole de Dieu reçue de la Tradition (deuxième lecture) pour mieux annoncer l’Évangile à temps et à contretemps, c’est-à-dire avec persévérance et sans nous décourager.
Demandons à Dieu la grâce de la persévérance et rendons-lui grâce avec Jésus dans l’Eucharistie.