
Annoncer la joie de l’Évangile
Jésus n’édulcore pas les difficultés liées à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Dans l’Évangile de ce dimanche, il envoie les disciples. Il les prépare et les conseille. Les disciples essuieront des refus, connaîtront la haine, l’in- sécurité. Ils vivront au jour le jour, auront des choix à faire, des épreuves à affronter. Et surtout, ils devront apprendre à transmettre le flambeau de la mission et ne pas tirer gloire de leur réussite mais à se réjouir parce que «leurs noms sont inscrits dans les cieux».
Cette mission du disciple, qui est celle du chrétien aujourd’hui, est un don. Intimement reliés au Christ, nous devenons capables du même amour (deuxième lecture). Pour saint Paul, l’événement central de la croix a transformé le monde car la mort est vaincue. La Passion du Christ, lieu extrême de la haine, est devenue le signe du pardon. En chaque eucharistie, nous faisons mémoire de la mort et de la résurrection du Christ Jésus: «La grâce de Jésus, le Christ, soit toujours avec vous.»
Dieu nous veut libres et nous soutient pour instaurer la justice et la paix (première lecture), mais des efforts sont nécessaires à l’image de la longue marche de la sortie d’Égypte. Face au découragement, le prophète Isaïe encourage avec exaltation: «Réjouissez-vous avec Jérusalem.» Rien n’est impossible à Dieu même quand tout paraît perdu. La tendresse de Dieu, à l’image des entrailles maternelles, est un témoignage de son amour pour ses enfants.
Alors la joie promise éclate dans le chant d’action de grâce (psaume). Dieu veut pour l’homme une joie débordante et enracinée dans l’expérience humaine, dans laquelle l’amour aura le dernier mot.