
«Il vit et il crut»
Cette double expérience est faite par le disciple qui, entrant dans le tombeau au matin de Pâques, y précéda Pierre, probablement l’évangéliste Jean lui-même (évangile). Qu’a-t-il donc vu pour que s’éveille en lui la foi en la résurrection du Christ? Voici une explication possible: voyant les linges, posés à plat, et le suaire roulé à part, «le disciple a fait aussitôt un rapprochement avec la scène précédemment décrite de la résurrection de Lazare. Le mort était sorti du tombeau pieds et poings liés, et le visage enveloppé d’un suaire. Jésus, alors avait donné cet ordre: « Déliez-le, et laissez-le aller » (Jn 11, 44). Maintenant, en voyant les liens gisant dénoués, et le suaire roulé à part à sa place, le disciple en déduit que Jésus a défait lui-même ses liens: il est bel et bien ressuscité!» La vision de ces détails étonnants a suscité sa foi.
Ce «récit de la découverte du tombeau vide par Pierre et Jean. [ … ] s’insère harmonieusement entre l’annonce de la Résurrection, faite aux femmes par l’Ange dans l’évangile de la veillée, et la manifestation de Jésus aux disciples d’Emmaüs, proposée pour la messe éventuelle du soir. La liturgie de la parole s’ouvre sur le message pascal de Pierre (première lecture). Avec ce texte commence la lecture des Actes des Apôtres, qui se poursuivra jusqu’à la Pentecôte. On a ensuite le choix entre la page de saint Paul qui rattache la Pâque du Christ à la Pâque juive (deuxième lecture) et celle où il rappelle aux chrétiens qu’ils doivent vivre en ressuscités ».» (P. Jounel)
© Missel des Dimanches 2022