Les textes de ce dimanche nous révèlent le visage de l’Église. Une Église capable d’universalité dans sa mission: «Ils (Paul et Barnabé) rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi» (première lecture).
Une Église qui, à l’image de la Jérusalem céleste, descend de chez Dieu, belle, parée comme une épouse; elle apparaît comme don et demeure de Dieu (deuxième lecture). Celle voulue par Jésus lui-même: «À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour les uns pour les autres» (évangile).
À la suite du Christ, l’Église entre alors dans le projet de Dieu, dans son œuvre de salut. Elle est bien un signe, un événement (kairos en grec) du Seigneur pour les hommes aujourd’hui. L’Église est elle-même la première bénéficiaire du salut; c’est pourquoi sa vocation est bien de rendre grâce (expression qui vient du mot eucharistie en grec). Elle peut alors chanter dans sa prière: «Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent» (psaume).
Il s’agit, sans oublier les scandales qui défigurent son visage, de percevoir la joie d’être de l’Église et de ne pas y rester extérieur. Ouvrir à tous les portes de la foi est une «joie de l’Évangile». Se savoir aimé de Dieu et vivre de l’amour fraternel sont des bénédictions à partager.
Rendons grâce pour la terre nouvelle et le monde nouveau qu’instaure le Christ. Il invite son Église bien-aimée, animée de charité, à y prendre part. Confions celle-ci à la grâce de Dieu, au souffle de l’Esprit! Venons puiser dans la célébration de l’eucharistie, ce courage qui affermit les frères dans la foi et qui leur donne de vivre au cœur de leurs épreuves la Pâque du Seigneur ressuscité.
© Missel des dimanches 2022