Les textes liturgiques de ce dimanche nous présentent les difficultés que connaît la première communauté chrétienne (première lecture). Les termes sont clairs concernant la querelle qui agite l’Église: «Cela provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion engagée par Paul et Barnabé contre ces qens-là.» Rien de nouveau sous le soleil! Pourtant le don précieux que le Seigneur fait à ses disciples avant de subir sa Passion est bien celui de sa paix (évangile). Aujourd’hui encore, on ne peut échapper aux rudes combats de ce monde, à ses difficultés et oppositions et cela à l’intérieur même de nos communautés. Hélas, nous ne vivons pas toujours de manière fraternelle.
Si le combat fait partie de la réalité, l’Église n’est pourtant pas sans ressources pour vivre la communion. Les Actes nous invitent à considérer comment l’Église est organisée par ceux qui portent la responsabilité du ministère pastoral. Et l’Apocalypse nous enseigne que c’est sur le témoignage des douze Apôtres que l’Église est fondée: «La muraille de la ville reposait sur douze fondations portant les douze noms des douze Apôtres de l’Aqneau» (deuxième lecture). Aujourd’hui, leurs successeurs, les évêques, ont pour mission d’être fidèles à cette tradition et de veiller à la communion héritée des Apôtres. Et l’Esprit Saint envoyé par le Père au nom de Jésus nous permet de comprendre ce qui est bon pour chacun. Il nous donne de garder la parole du Christ dans l’Amour qui vient du Père.
Cela nous ramène au fait que c’est bien au cœur de la violence et du combat que paradoxalement le Christ Jésus a fait naître l’Église de son côté transpercé sur la croix, qu’il a donné son pardon à tous les hommes et leur a ouvert la communion avec Dieu.
© Missel des Dimanches 2022